Pierre Péju naît le 23 août 1946 à Lyon. Son père, Raymond Péju, et son oncle y dirigèrent, pendant plus de cinquante ans, la librairie et galerie « La Proue », lieu culturel animé où, enfant, il a vu défiler écrivains et artistes. Étudiant à la Sorbonne en 1968, il participe au mouvement, puis à l’agitation de l’« Après-Mai ». Il crée et anime alors une revue « poétique et politique » : Chute libre. Il se lie à Jean Grenier, écrivain et professeur à la Sorbonne, ami et mentor d'Albert Camus. Pendant des années, il a mené de front la création littéraire et l’enseignement de la philosophie, d’abord dans des lycées parisiens, puis au lycée Stendhal de Grenoble4, et à nouveau à Paris au Collège International de Philosophie où, en tant que directeur de programme, il a tenu un séminaire intitulé Penser l’enfant (de 1998 à 2004). Après des études de psychologie, il obtient un DESS de psychologie clinique et passe une thèse de doctorat (sur travaux) de Littérature Comparée intitulée Du conte traditionnel au récit littéraire; le rôle du Romantisme allemand 5 (1992). Il a en effet publié, entre 1982 et 1992, de nombreux articles et plusieurs livres sur les contes ou sur le romantisme allemand, comme La petite fille dans la forêt des contes, ou L'Ombre de soi-même, une biographie de E.T.A Hoffmann, mais aussi des nouvelles, Premiers Personnages du singulier, et un roman La Part du Sphinx, écrit à la suite d’un « voyage en orient » sur les traces de Nerval, Flaubert et Chateaubriand. Il fait beaucoup d’autres voyages dont certains liés à l’actualité, comme en Pologne pendant « l’état de guerre », au Portugal durant la « révolution des œillets », en Tunisie au cours du « Printemps arabe », en Palestine en 2018. En 2000, les éditions José Corti publient son essai : Lignes de Vies. Après les publications de Naissances, de La vie courante, mais surtout de La petite Chartreuse, il se consacre exclusivement à l’écriture. Le roman La petite Chartreuse a été adapté à l'écran en 2004 par Jean-Pierre Denis avec Marie-Josée Croze, Olivier Gourmet et Bertille Noël-Bruneau. Le Rire de l'Ogre paraît en 20057. En 2007, il publie Cœur de pierre, récit ironique sur le destin et la création romanesque. En 2009, paraît le roman : La Diagonale du vide, aventures et poursuites entre France et Afghanistan. En 2010, les éditions Yvon Lambert publient : Anselm Kiefer, monographie bilingue anglais/français. De 2010 à 2012, il a tenu la chronique Questions d’enfance dans la revue Philosophie Magazine. En 2011, paraît son essai sur l’enfance, Enfance obscure, où il établit, entre autres, la distinction conceptuelle entre « enfantin » et « infantile ». En 2013, dans son roman L’état du ciel, il revient sur la question de l’art, de la perte et de la folie. En octobre 2016, il publie la nouvelle Les Vagues. En 2017 paraît Reconnaissance, récit dans lequel l'auteur prête sa propre mémoire à un romancier narrateur, mêle fiction romanesque et écriture de la « vie réelle ». L’Œil de la Nuit, publié en octobre 2019, est un roman très librement inspiré de la vie de Horace Westlake Frink, un Américain au destin tragique, pionnier de la psychanalyse à New-York. Effractions, trois nouvelles formant un triptyque, est paru fin mai 2022. Il a animé également un atelier d’écriture NRF de 2014 à 20201. Source : Wikipedia.