Léonie Bathiat dit Arletty Née d'une famille modeste. Elle se destine à être secrétaire. Elle perd son fiancé, mort au cours de la 1ere Guerre mondiale. En 1917, le banquier Jacques-Georges Lévy il lui fait connaître le théâtre, les grands couturiers, les restaurants et la haute société. Elle le quitte. Paul Guillaume la recommande à Armand Berthez, directeur de théâtre. Mannequin chez Poiret, sous le pseudonyme d'Arlette, Berthez anglicise son nom en Arletty pour mener les revues,et chanter, dans les opérettes. En 1928, elle rencontre Jean-Pierre Dubost qui restera son fidèle compagnon. Elle débute au cinéma en 1930 avec Victor Boucher, dès 1931 dans le film de Jean Choux. Elle inspire les peintres qui la prennent comme modèle. Sa carrière prend un tournant décisif, en 1932, dans l'opérette de Raoul Moretti. Elle joue ensuite dans Ô mon bel inconnu, une opérette de Reynaldo Hahn, et de Sacha Guitry. Puis c'est Au Bonheur des dames. Elle fait la connaissance de Louis-Ferdinand Céline. Elle tourne avec Ludwig Berger. Elle rencontre Marcel Carné dans Pension Mimosas de Jacques Feyder. Marcel Carné lui offre un rôles dans Hôtel du Nord. Et Circonstances atténuantes de Jean Boyer. Elle enregistre la chanson du film, Comme de bien entendu et d'autres de ses revues ainsi que La Java et Mon Homme, pour rendre hommage à sont amie Mistinguett. En 1939, elle reprend dans le film de Maurice Lehmann et Claude Autant-Lara, Fric-Frac, son rôle de Loulou créé à la scène en 1936 dans la pièce du même nom d'Édouard Bourdet. En 1941, Arletty interprète Madame sans gêne de Roger Richebé, Les Visiteurs du soir, et surtout Garance des Enfants du paradis, réalisé par Marcel Carné sur le scénario de Jacques Prévert. Elle entretient alors une relation amoureuse avec Antoinette d'Harcourt, puis avec Hans Jürgen Soehring, officier allemand. Ils se rencontrent à Paris, le 25 mars 1941. Au théâtre des Bouffes-Parisiens, elle joue Isabelle dans Voulez-vous jouer avec moa, une comédie de Marcel Achard. Àpres la Libération, en juillet 1944, Le 20 octobre 1944, elle est arrêtée, en raison de sa liaison affichée. Elle est internée quelques jours à Drancy, puis à Fresnes, puis en résidence surveillée pendant 18 mois. Prise à partie lors de son arrestation, elle répond : « Si mon cœur est français, mon cul, lui, est international ! », Symbolisant la collaboration horizontale, elle aurait répondu à ses juges « Si vous ne vouliez pas que l'on couche avec les Allemands, fallait pas les laisser entrer ». Libérée,Elle trouve refuge pour 18 mois chez des amis résistants. L'idylle avec Soehring se poursuit, ils passent Noël 1946 ensemble. Il la demande en mariage, mais elle refuse,fidèle à sa promesse de jeunesse. En 1946,le comité d'épuration lui inflige un blâme, assorti d'une interdiction de travailler pendant 3 ans. En 1949, elle quitte Soehring. En 1966, elle perd son frère ainsi que Jean-Pierre Dubost. Elle perd partiellement la vue et doit interrompre Les Monstres sacrés de Jean Cocteau au théâtre. Elle disparaît de la scène et de l'écran, mais prête sa voix à différents documentaires. Elle meurt le 23 juillet 1992, à 94 ans, dans son appartement parisien de la rue de Rémusat. Elle est incinérée au Père Lachaise et ses cendres sont inhumées dans le caveau familial du cimetière des Fauvelles à Courbevoie.